Le mot de la fin
Chantée par nos amis canadiens lors des championnats du monde de naginata, cette merveilleuse petite chanson m'a suivie pendant tout mon périple. Du coup, il n'est que justice que je vous la mette en tête aussi. :D
Je vous présente donc... Rocks and Trees, par The Arrogant Worms.
And if asked I boast
'Cause I'm really proud
So I shout it loud
Though our numbers are few
We will welcome you
Although we don't have history
Gold medal winning teams
Heroes or prisoners
World famous volcanoes
Still what we've got's glorious
'Cause we've got rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
All right, everyone
We've got rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
And trees and rocks, and rocks and trees
And trees and rocks, and water
In Canada, Canada, Canada, Canada
Canada, Canada, Canada, Canada
Canada, Canada, Canada, Canada
Canada, Canada, Canada, Canada
Dernier jour, derniers pancakes, dernier Iced Capp, dernier... bouhouhou.
Après trois mois passés au Canada, voici arrivé... le Dernier Jour. Le jour où on sent à la fois content de rentrer maison et revoir tout le monde, manger du vrai fromage et arrêter de vivre dans une valise, et où on réalise avec effroi qu'on va devoir dire au revoir à beaucoup de choses.
Comme mon avion décolle tard le soir, j'ai encore toute la journée devant moi. Autant en profiter et aller voir quelque chose que je ne connais pas encore. Je me décide pour le fameux marché Jean-Talon mentionné dans tous les guides touristiques, situé dans un quartier que je ne connais pas vraiment (la Petite Italie), mais qui semble sympa.
Les guides n'ont pas menti : c'est très grand, et on y trouve surtout des produits frais, des fruits et légumes, des fleurs... Tout autour, on trouve surtout des boucheries-charcuteries, des poissonneries, des petits cafés/restos... Une bonne ambiance estivale !
Une des allées est réservée exclusivement aux vendeurs de maïs. C'est très impressionnant... et très nord-américain. Je n'ai jamais vu autant de maïs, ni autant de déclinaisons du maïs : nature, grillé, au beurre, aux épices...
Evidemment, outre le maïs, il y a plein de petits machins à picorer un peu partout (notez l'allitération en [p]) : pâtisseries, huîtres, saucisses sur bâton... J'ai testé un petit stand de saucisses/burgers, où j'ai rencontré la fille la plus experte en saucisses du monde - sans sous-entendu salace (notez l'allitération en [s]) (oui, je suis en pleine forme).
Et évidemment... un petit pouic-pouic qui essaye de chaparder des trucs :
Une fois mon tour de marché terminé, je me promène dans le quartier.
Ce charmant petit espace de détente au soleil est public ! Super agréable pour flâner avec des copains et manger son casse-croûte peinard. Dans mon cas : savourer un des derniers Iced Capps de Tim Hortons. (BOUHOUHOU.)
Un peu plus tard, je rejoins Sarah (rappel des épisodes précédents : une amie de Bruxelles rencontrée totalement par hasard à Wendake en juin) sur le boulevard Saint-Laurent pour papoter et rattraper le temps perdu... et profiter encore un peu du Tim Hortons.
Pendant ce dernier week-end à Montréal, j'ai aussi eu l'occasion de revoir une des filles rencontrées au ranch en juillet et qui était restée plus longtemps que moi. Ca fait plaisir de se replonger dans l'ambiance du ranch et se tenir au courant des derniers potins, mais ça envoie aussi un bon coup de nostalgie dans la tronche !
Et pour finir... un petit bout de Belgique qui me nargue sur le chemin du retour... :)
Montréal : le retour !
Hey ! Bon, me voici maintenant à Berlin. Je ne savais pas trop si j'allais continuer ce blog ou pas en venant ici, mais je pense que je posterai quelques trucs de temps en temps. Ce blog n'est pas mort !
Mais avant de parler de Berlin, de la neige et des döner kebab, je vais finir de raconter mes aventures en terre canadienne. Le soleil montréalais n'est plus d'actualité, mais je n'aime pas laisser les choses inachevées. :)
Alors alooors. Après cette traversée épique en car à travers tout le Canada, me voici de retour à Montréal, dans la même auberge de jeunesse qu'en juin. Que dire de cette deuxième visite de Montréal ? La partie touristique pure a été faite en juin - il reste évidemment toujours des choses à visiter, mais les gros machins incontournables, c'est fait. J'en profite donc pour me promener tranquillement dans les rues de Montréal, savourer la chaleur et les derniers jours de beau temps et m'intéresser de plus près aux petits détails qui font de Montréal une ville adorée d'à peu près tout le monde.
Je retrouve les colonies d'écureuils à tous les coins de rue. Ils sont certes partout au Canada, mais ceux de Montréal ont un petit accent québecois charmant. Quand on vit dans un monde de pigeons (je parle des oiseaux), on apprécie la présence d'écureuils, c'est quand même plus choupi. Même si ça me vaut quelques remarques amusées de passants, du style "haha, vous êtes Française, vous, non ?"... haha.
C'est sympa de retrouver des rues et des parcs connus, des boutiques familières... Je reprends des habitudes : je connais par coeur le chemin pour aller au métro et l'effort indécent qu'il faut fournir pour pousser ses grosses portes anti-neige bien lourdes. Je repasse devant les peintures murales du boulevard Saint-Laurent et j'en découvre d'autres au passage, je souris face à la file devant le Schwartz's et ses sandwichs à la viande fumée bien gras (je n'ai pas renouvelé l'expérience, faut pas pousser la nostalgie à ce point-là), je retourne faire un petit tour dans le centre historique... et je me dis que, quitte à être dans le centre-ville et le Vieux-Montréal, autant visiter quelque chose.
Comme je suis devant la Basilique Notre-Dame, je décide de visiter... la Basilique Notre-Dame !
Bonne surprise : elle est magnifique.
C'est amusant de voir des vitraux qui racontent l'histoire de Montréal, de saints québecois... Ah, et au passage : c'est là que s'est mariée Célion Dion.
Derrière l'autel, il y a une petite chapelle moderne tout en bois... Une autre bonne surprise, même si elle semble un peu s'être greffée à la cathédrale sans y avoir été invitée.
Un dernier regard à la basilique, et je sors retrouver le soleil.
Comme il fait beaucoup trop chaud (hahaha, écrire ça au mois de novembre dans le froid glacial de Berlin me crispe légèrement), je vais me réfugier dans un musée : Pointe-à-Callière, le musée d'archéologie et d'histoire de Montréal. C'est un site archéologique absolument fascinant - si on s'intéresse à l'histoire de la ville et à l'archéologie.
En plus des expositions permanentes - vestiges archéologiques, spectacle multimédia sympa et expos pour enfants -, j'ai eu la chance de pouvoir visiter leur FAN-TAS-TIQUE exposition temporaire sur les Aztèques. C'était merveilleux, mais comme malheureusement les photos étaient interdites (et au Canada, on ne plaisante pas avec ça, il y a des gardiens partout et même des lasers invisibles comme-dans-les-films qui déclenchent des alarmes quand on s'approche de trop près), je ne peux rien vous montrer et je ne vais donc pas trop m'attarder sur le sujet. Je dirais juste que c'est un chouette musée, très intéressant et très moderne, mais qui coûte quand même un pont pour un temps de visite relativement court. Comme beaucoup de musées canadiens, en fait. En comparaison, un jeune de moins de 25 ans qui voudrait visiter TOUT le Louvre y passerait presque un mois, sans jamais rien payer. Courez faire tous les musées que vous pouvez avant vos 25 ans, sérieusement.
(Ceci n'est pas un communiqué du ministère de la Culture.)
Fury Road : le retour
Bon... J'avais déjà fait 2 jours et demi de bus pour aller de Toronto à Hudson Bay en Saskatchewan début juillet, mais là, c'est parti pour près de 4 jours de voyage. Et c'est pas pareil.
Le début du trajet est vraiment magnifique... Le bus est arrivé dans les Rocheuses du côté de Banff et Lake Louise vers 6 heures du matin, quand tout était encore enneigé (oui, il neigeait déjà dans les Rocheuses mi-septembre, même si ça fond dans la journée). Splendide. Spleeeendide.
Ca m'a fait plaisir de revoir les plaines de Saskatchewan et les lacs de l'Ontario... même si au bout d'un moment, l'Ontario, je n'en pouvais plus. Cette province est interminable. (Comme dirait Mononc' Serge, cet artiste québecois plein de poésie : "c'est long, c'est long, c'est l'Ontario" !)
Hop, une petite carte de mon trajet, pour le fun :
Je ne sais pas comment Google arrive à 49 heures... J'ai passé quelques 80 heures dans ce bus. Je suis partie de Vancouver le 14 septembre en fin d'après-midi, et je suis arrivée à Montréal le 17 à minuit et demi (donc techniquement le 18). J'ai passé cette première nuit chez un ami du naginata qui habite à deux pas de la gare routière (pratique)... et quand je me suis couchée, j'ai découvert que j'avais des jambons à la place des jambes. Allez, je vous remets la photo :
(C'est pour faire peur à tous ceux qui voudraient traverser le Canada en bus d'une seule traite.)
En vrai, c'est faisable. On survit. Et on voit beaucoup de choses à travers les vitres... les sapins enneigés, la brume sur les lacs le matin, des animaux sauvages... des bleds aux noms improbables (Petawawa !)... On ne voit pas tout ça en avion ! Ca vaut bien un torticolis et des pieds d'éléphant.
Dernier jour à Vancouver
Vancouver, c'est (bientôt) fini ! En deux jours et demi, j'ai eu le temps de visiter à peu près tout ce que les guides touristiques conseillent. Ca ne suffit évidemment pas à bien expérimenter une ville aussi grande que Vancouver, mais pour un week-end touristique, je trouve mon programme plutôt complet !
Je pars de Vancouver pour aller à Montréal dans l'après-midi, ce qui me laisse largement le temps de faire mes sacs et de m'organiser pour les quatre jours de voyage en bus qui m'attendent (au secours) et de faire un dernier tour dans le centre-ville, dans un quartier que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir : Gastown (ouaip, comme dans Mad Max) !
C'est là qu'est né le premier centre de Vancouver. Aujourd'hui, c'est le lieu de prédilection des artistes indépendants, des restaurants un peu branchés-décalés... Ecole de cinéma, architecture travaillée, studios de tatouage, boutiques de mode et design... C'est la partie "underground" de Vancouver !
Et la perle de Gastown, pour moi : la "Steam Clock", une magnifique horloge à vapeur.
Après cette dernière petite balade, en route pour la gare routière !
Anecdote : les bus de ville ont un système sympa pour demander l'arrêt, il suffit de tirer sur la petite corde qui passe au-dessus des vitres. Malins, ces Vancouverois.
Hop, une dernière petite photo de Vancouver avant de monter dans mon bus :
Et c'est parti !
Vancouver au-delà du centre-ville : Lynn Canyon, Granville Island...
Dans la partie nord de Vancouver se trouve un grand espace vert très connu, Lynn Canyon Park. Comme son nom l'indique, on y trouve un canyon, au milieu de la forêt. Vancouver a cet avantage d'être entre la mer et la montagne, et si les plages sont fréquentées, les montagnes et forêts le sont tout autant. La montagne Grouse Moutain est particulièrement appréciée des Vancouverois et des touristes avec ses pistes de ski, ses sentiers de randonnées, son téléphérique et ses petits déjeuners avec les ours (oui oui), mais une fois de plus, après avoir fait les Rocheuses et l'île de Vancouver, cette montagne apprivoisée ne m'intéresse pas trop. Autant aller voir Lynn Canyon et son pont suspendu. Pendant le petit déjeuner à l'auberge, je rencontre une petite Brésilienne sans projet pour la journée - et hop, une partenaire de balade !
Note aux futurs visiteurs : le pont suspendu le plus connu de Vancouver est le Capilano Bridge, mais il coûte un pont (haha). Le pont suspendu de Lynn Canyon est un peu plus court, mais il est gratuit. Je dis ça comme ça.
Pour aller dans le quartier nord de Vancouver, il faut prendre un bateau-bus ! C'est un grand bateau tout plat qui fait la traversée en 15 minutes. Ca se prend comme un métro, mais c'est nettement plus rigolo.
Une fois de l'autre côté, une navette de bus nous emmène à Lynn Canyon Park. (Ah, ça se mérite.)
On voit que tout est prévu pour les touristes dans ce parc ! Le pont suspendu est directement à l'entrée, il y a une cafétéria, des petits jeux pour les enfants... Avant de partir à l'assaut du pont, je prends le temps de trouver une carte pour me faire une idée des différentes chemins de rando. Surprise : on trouve des chemins pour tous les niveaux, du touriste débutant en tongs (= ma Brésilienne) au fou furieux qui veut se faire trois montagnes et un ravin. Nous, on va se limiter aux petits chemins pépères autour du pont suspendu.
On devait s'y attendre : l'endroit est bondé de touristes (j'ai dû en pousser quelques uns par-dessus bord pour avoir une photo correcte, hé hé hé). Mais c'est chouette de traverser ce pont pas du tout stable au-dessus du vide !
Une fois de l'autre côté, on prend un petit sentier vers des cascades, Twin Falls.
Les cascades ne sont pas impressionnantes, mais la couleur de l'eau... WOAH.
On continue sur un autre sentier histoire de faire une boucle.
On tombe vite sur une petite crique où on entend des cris et des exclamations... Des petits jeunes sans aucun instinct de survie s'amusent à se jeter du haut d'une petite falaise dans un coin plus profond de la crique. (Un coup d'oeil à la carte nous indique qu'en fait, l'endroit est connu pour ça.)
Ces jeunes sont certes des malades, mais je suis toujours aussi émerveillée devant la couleur de l'eau !
On finit notre petite boucle en passant sur un dernier pont, puis retour au centre de Vancouver. (Ma Brésilienne n'est pas une grande marcheuse.)
Une fois sorties du bateau-bus, on tombe sur un stand de "Japadogs"... J'avais vu des panneaux publicitaires et des petits stands un peu partout dans Vancouver sans avoir jamais testé, c'est donc l'occasion parfaite ! Mais qu'est-ce qu'un Japadog ?? En simple, c'est une chaîne de street-food qu'on ne trouve qu'à Vancouver (à ma connaissance) et qui propose des hot-dogs "à la japonaise"... saucisses sauce teriyaki, poulet frit tonkatsu, sauce soja et radis blanc râpé... Il y a du choix, c'est original, et... c'est super bon.
Histoire de faire une expérience 100% japonaise, j'accompagne mon super hot-dog Terimayo avec un "Ramune", une espèce de limonade pétillante (au bubble-gum) avec une drôle de bille dedans. Apparemment, c'est quelque chose qu'on boit beaucoup l'été au Japon.
Après cet instant gastronomie, nos chemins se séparent : ma petite Brésilienne va visiter l'aquarium, et moi je vais me promener sur Granville Island, une île (j'aime les îles, vous avez remarqué ?) où on trouve un grand marché couvert, plein de petites boutiques un peu bobo, des studios d'art... Encore un incontournable de Vancouver. Et pour y aller, il faut prendre un petit water-taxi ! Bon, j'aurais pu passer par le pont à pied ou en bus, mais c'est teeellement plus fun de prendre un bateau.
Le marché est très sympa, très chic, on trouve plein de bonnes petites choses, des produits frais... et des machins français un peu partout pour avoir la classe.
L'île n'est pas très grande, on en fait vite le tour à pied. Je flâne tranquillement entre les brasseries originaires de Granville Island, les petits groupes de musique, les boutique de bijoux et objets de mode...
Sans oublier les Giants d'Osgemeos, découverts au détour d'une rue ! Je connaissais cette oeuvre, mais je ne pensais pas du tout la trouver là. Une bonne surprise !
En début de soirée, je reprends le petit bateau-jouet-taxi et je me poste, appareil photo en main, sur la plage ! Eh oui, le coucher de soleil est particulièrement réputé à Vancouver et dans toute la Colombie-Britannique, province du soleil couchant (c'est même sur leur drapeau). Les gens viennent voir ce "spectacle" tous les soirs. On retrouve tout autant de bois flottant sur les plages qu'à Victoria, mais à Vancouver, ils les ont disposés de façon à faire des bancs !
Le ciel était un peu couvert, dommage... Ce n'était pas LE coucher de soleil du siècle, mais le spectacle valait le coup quand même. Je retourne tranquillement à mon auberge, à deux pas de là. Demain, je dis au revoir à Vancouver et à l'Ouest canadien pour repartir vers Montréal !
Vancouver
Je suis certes de retour du bon côté de l'Atlantique, MAIS CE BLOG N'EST PAS FINI ! En tout cas, il me reste quelques articles sur mes derniers jours au Canada.
Vancouver. Changement radical de décor, donc.
Quelques observations rapides :
* Vancouver est remplie de Chinois, Japonais, Coréens... Vraiment. La Chinatown du Canada.
* C'est une des villes d'Amérique du Nord où on trouve le plus de millionnaires.
* C'est aussi une ville réputée pour sa rue à junkies, où SDF et punks à chiens se piquent allègrement sur le trottoir.
Voilà voilà.
Mon auberge est en plein downtown, en plein centre-ville, à deux pas de la plage et à une quinzaine de minutes à pied de Stanley Park, l'équivalent vancouverois du Central Park à New York. On peut en faire le tour en suivant un sentier de 10 km. Comme il fait beau et que le parc est un incontournable de Vancouver, je décide de commencer ma visite de la ville par ça, en partant de la plage au pied de mon auberge.
C'est rigolo, il y a plein de petits cairns sur les plages... Je ne sais pas trop ce qu'ils sont censés signifier ici, mais c'est joli.
Quelques kilomètres plus tard, j'atteinds Stanley Park. Il y a un sentier de promenade (envahi de coureurs) tout le long de la côte et de larges pistes pour les vélos et les rollers.
Le pont Lions Gate ! (À peu près à mi-chemin.)
Au bout d'un moment à longer la côte, je décide d'aller me promener un peu à l'intérieur du parc, pour tomber par hasard sur un lac appelé Beaver Lake (le lac au castor). Belle surprise : c'est un endroit très beau et très calme, isolé du reste du parc, avec une faune et une flore particulièrement intense. Grenouilles, axolotls et salamandres, tritons, tortues, canards, insectes étranges en tous genres, nénuphars, castors, hérons, lys d'eau colorés...
Au passage, on trouve très souvent ce panneau près des rivières :
Il indique simplement que des saumons empruntent ce cours d'eau, histoire que les gens fassent attention à ne rien dégrader. Et au Canada, ça marche. Les Canadiens semblent avoir un profond respect pour leur faune et leur flore et méprisent violemment tous ceux qui polluent ou dégradent les espaces verts d'une manière ou d'une autre. (Le Canadien moyen, j'entends, pas les politiques qui déforestent à tout va.)
En continuant ma route au hasard, je trouve l'aquarium de Vancouver (le plus grand du Canada). On y trouve de grands mammifères marins (orques, baleines...), ce qui a créé la controverse à une époque : pas question d'avoir de si grands et si intelligents animaux en captivité, particulièrement s'ils ont été capturés dans la nature. L'aquarium de Vancouver s'engage aujourd'hui à ne présenter que des animaux nés en captivité ou issus de sauvetages en mer, et donc incapables d'être relâchés dans la nature. Bel esprit, mais j'avoue qu'après mes deux semaines sur l'île de Vancouver, j'ai fait le plein de baleines sauvages !
La place est animée (il y a même un petit groupe de musique amateur qui essaye d'enregistrer une chanson sur un piano public), c'est idéal pour faire une pause avant de reprendre le sentier le long de la mer.
Je croise de drôle de choses...
J'arrive à une pointe avec un phare au bout (Brockton Point), qui forme comme un dernier crochet avant de sortir du parc.
Puis retour tranquille vers le centre-ville...
Avant de retourner dans l'agitation du centre-ville, je jette un coup d'oeil aux fameux totems de Stanley Park.
Ils sont très beaux, très colorés, mais ça fait un peu troupeau... Je préfère ceux qu'on découvre au hasard d'une rue, près d'un bâtiment spécial... Et l'endroit est tellement connu qu'il est ENVAHI de touristes (c'est l'un des sites les plus visités d'Amérique du Nord).
Après ces quasi 15 km de marche, je suis contente de retrouver les rues familières autour de mon auberge.
Je mange un morceau et j'offre un peu de répit à mes pauvres jambes. En fin d'après-midi, je ressors pour explorer le centre-ville. (Pas de repos pour les guerriers !)
Il faut reconnaître que pour un centre-ville de (très) grande ville, c'est très vert et relativement "aéré". Mentalité nord-américaine oblige : les rues sont impeccables, tout est moderne, les gens sont jeunes et beaux... et on cache discrétos la misère sous le tapis parce que ça fait mauvais genre.
Le "grand" Vancouver est absolument immense, mais si on s'en tient au centre, c'est très petit. En marchant normalement, on le traverse de bout en bout en 30 minutes... Du coup, j'arrive très vite au front de mer de l'autre côté.
Et devinez quoi... Il y a des PHOQUES.
Et hop, quelques incontournables photos de Vancouver by night pour finir...
Parenthèse vidéo !
Aujourd'hui, c'est mon dernier jour au Canada. Pour fêter ça (bouhouhou), une petite vidéo :
Le Canada d'est en ouest
Meares Island... bis repetita placent.
Ca va, vous n'en avez pas marre de Tofino et Meares Island ? Tant mieux (c'est la fin là).
Au total, je crois que j'ai passé 10 jours sur l'île... J'avais un autre plan, mais il a été annulé à la dernière minute. Je suis donc restée sur mon île pour trois jours supplémentaires. Trois jours à me reposer, profiter de la plage, me faire de nouveaux potes de cuisine et de promenade, discuter avec les locaux...
Le temps a radicalement changé du jour au lendemain. On est passé du bel été radieux et ensoleillé à la petite pluie et la brume. Beaucoup de brume. Absolument magique.
C'est rigolo, on ne voit pas toujours les îles en face. Et puis boum, la cime des arbres apparaît... puis redisparaît...
(J'adore.)
Et allez, un petit selfie de plage, pour faire comme les hipsters.
Je suis retournée quelques fois à Tofino, surtout pour me ravitailler en courses (et faire guide touristique pour les nouveaux arrivants de l'auberge)...
Et certains soirs, on a fini la soirée autour d'un chouette feu de camp. Un type a essayé de venir avec sa guitare pour nous jouer Wonderwall/ autre chanson de plage, mais heureusement, il a vite cessé. Suffit les hippies !
L'atmosphère a bien changé à l'auberge en 10 jours. Quand je suis arrivée, on était en plein long week-end et toutes les chambres étaient complètes, et juste après, les lieux étaient quasiment vides. Les membres "permanents" de l'auberge vers la fin du mon séjour : 2-3 membres du personnel, Omar et Olivier (mes copains de cuisine/ plage) et moi.
Et puis très vite... il est temps pour moi de reprendre le ferry pour aller à Vancouver ! Cette fois, je pars d'une autre ville, Nanaimo. La traversée est un peu différente, beaucoup plus de montagnes !
Chance inouïe : on a eu droit à un petit show de baleine à bosse en chemin ! Elle s'amusait à faire des bonds de plus en plus hauts et à retomber dans l'eau avec un énorme splash... Magnifique. Evidemment, je n'avais pas du tout d'appareil photo à portée de main à ce moment-là. Mais c'était beau.
L'arrivée à Vancouver se passe sans encombre (contrairement à l'aller, haha). Je me perds un peu dans le centre-ville car personne ne connaît la rue de mon auberge (uniquement résidentielle), et elle ne figure pas sur beaucoup de plans de ville... Heureusement, un SDF a eu pitié de moi, m'a trouvé un plan détaillé en deux temps trois mouvements et m'a montré les quartiers où je ne devais surtout pas aller. Apparemment, c'est son hobby d'aider les touristes perdus !
La rue de mon auberge est très calme, proche de la plage (ce blog va devenir un annuaire de plages)... mais la rue juste derrière en parallèle est très animée ! C'est LA rue LGBT de Vancouver, et elle regorge de petits restos de cuisine du monde. On pourrait manger tous les soirs dans un endroit différent pendant un mois sans jamais manger deux fois la même chose. Bref, je me promène un peu, je me chope un chinois et je retourne tranquillement à l'auberge. Le choc nature sauvage - grande ville moderne est un peu violent, l'exploration attendra le lendemain !